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Les “data centers”, gouffre énergétique ? Plus si sûr

Malgré l’explosion des usages numériques, le poids des “data centers” dans la consommation énergétique mondiale reste globalement stable. Grâce à de nombreuses innovations.

 

Une première mondiale couronnée de succès. Aux larges des Orcades, en mer d’Ecosse, Microsoft exhumait voilà deux ans son data center sous-marin des profondeurs où il reposait depuis l’été 2018. Couvert d’algues et d’anémones de mer, Northern Isles n’en a pas moins produit d’excellents résultats : un taux de défaillance moins élevé qu’à l’accoutumée pour les 864 serveurs enfermés en son sein, grâce à l’absence d’oxydation et, surtout, à une cuve alimentée à 100 % par les énergies renouvelables et dont le refroidissement, assuré par l’eau de mer, ne nécessite quasiment pas d’électricité supplémentaire.  

Alors qu’un groupe chinois vient d’emboîter le pas au géant américain, la question se pose : l’avenir des centres de données se situe-t-il dans le tréfonds des océans ? “L’innovation est intéressante, mais il est illusoire de croire qu’on arrivera à y déménager l’ensemble des serveurs”, lâche d’emblée Yann Lechelle, directeur général de Scaleway, filiale d’Iliad et deuxième acteur du cloud français derrière OVH. Sur la terre ferme, ce dirigeant s’emploie d’ailleurs lui aussi à baisser la consommation de quatre structures. Une nécessité absolue. Avec l’explosion du numérique, l’infrastructure qui héberge dans les serveurs les zettaoctets de données générées par Internet – les data centers…

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Source : L’Express