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LA FILIERE DES SERVICES AUX ENVIRONNEMENTS DE TRAVAIL

Préambule

 

Cette étude1 s’appuie sur une analyse quantitative menée par Hent Consulting (Lionel Emica), à la demande conjointe et avec la coopération de l’ARSEG (Joël Larousse), du CRDIA (Xavier Baron) et du SYPEMI (Christophe Leroy). Elle éclaire les contours et les dimensions des services aux environnements de travail, et en estime la contribution à l’économie et à la société.

L’analyse de Hent Consulting a rassemblé les données de l’appareil statistique public (INSEE, ADEME etc.), et a profité des contributions actives des principales institutions parties prenantes des environnements de travail, que nous remercions ici pour leur coopération. Certaines données ont été estimées afin de dresser un tableau complet

Ce qu’il faut retenir

 

Les services aux environnements de travail constituent aujourd’hui une filière économique : ce qui est parfois encore vu comme un archipel de prestations distinctes par les techniques, les secteurs et les branches, s’impose comme un périmètre majeur d’activités économiques et d’emplois.

Pour que la masse de ces activités devienne une force, il faut nommer et représenter cette filière, en repérer les frontières et les référents, caractériser ses dynamiques de croissance et de valorisation, ainsi que ses besoins de régulation. Les premières étapes sont l’objet de cette étude.

Avec plus de 20 marchés et près de 150 métiers2, de la maintenance au gardiennage en passant par l’accueil, les espaces verts, la propreté, la gestion des déchets, sans oublier les enjeux carbone et sanitaires, cette filière sert plus de 20 millions de bénéficiaires directs sur un milliard de m2 publics et privés. Elle gère notamment les dépenses du secteur tertiaire en consommations énergétiques finales, soit un peu plus de 14% de la consommation totale en France (22,5 Mds€ sur un total de 159 Mds€)3. Elle cumule 102 milliards de chiffres d’affaires et emploie 1,1 million de salariés chez les prestataires, auxquels s’ajoutent 250 à 300 000 emplois dans les fonctions supports internalisées des donneurs d’ordres.

Cette filière s’est constituée par l’externalisation d’activités autrefois gérées en direct par les entreprises devenues donneurs d’ordres. Une dynamique parallèle, dans des formes et à des rythmes différents, est également à l’œuvre dans le secteur public. Aujourd’hui majeure dans sa contribution à l’activité économique et sociale, cette filière reste, au regard de ses enjeux, sous-équipée en savoirs professionnels, concepts et instruments.

Le patchwork d’hier tend aujourd’hui à être agrégé et mérite d’être mieux régulé. La propreté, la sécurité, l’accueil ou la maintenance sont des métiers distincts. Ils exercent et cohabitent pourtant chez les mêmes clients qui attendent un « service sans couture». Adossés à des bâtis, tous ces services contribuent à une même finalité productive; la performance et le bien-être au travail des bénéficiaires directs/ collaborateurs du client, et indirects, ses utilisateurs, consommateurs ou partenaires.

Accéder à l’étude complète : https://crdia.org/wp-content/uploads/2022/03/C17D1.pdf

Source : CRDIA