Actu

L’IA se fait une place dans les entreprises

Selon deux études de HP et Slack, l’intelligence artificielle est désormais bien identifiée comme un levier pour gagner en productivité, vecteur d’engagement et de rétention des talents. Néanmoins, son développement nécessite un encadrement de la part des chefs d’entreprises.

Le Work Relationship Index de HP* et une récente étude menée par le Workforce Lab de Slack** mettent en lumière l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur la relation au travail. Selon le Work Relationship Index, seulement 27 % des knowledge workers*** déclarent avoir une bonne relation avec leur travail, soulignant une certaine insatisfaction.

Alors que les employés ont bien saisi le potentiel de l’IA pour améliorer les relations avec le travail, ce sont les chefs d’entreprise et les décideurs informatiques qui plébiscitent le plus cette technologie. En effet, 54 % des knowledge workers (41 % en France), 7 % des décideurs informatiques et 72 % des chefs d’entreprise pensent que l’IA impactera positivement l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Tous s’accordent également sur le fait que l’IA permettra de les décharger des tâches rébarbatives ou fastidieuses pour rendre leur journée de travail plus agréable et plus productive (58 % des knowledge workers contre 75 % des chefs d’entreprise).

En outre, dans les pays des économies en croissance, 76 % des knowledge workers pensent que l’IA facilitera leur travail et 75 % qu’il deviendra plus intéressant (contre 48 % et 44 % respectivement dans les pays des économies matures). En parallèle, la dernière étude Slack révèle également que les employés de bureau consacrent en moyenne deux jours par semaine à ce qu’ils appellent le « travail dans le travail », soulignant un besoin d’optimisation des tâches.

Celle-ci révèle que l’adoption des outils d’IA tels que Claude d’Anthropic ou Mistral AI sur le lieu de travail s’est accélérée de 10 % par rapport au trimestre précédent en France (24 % à travers le monde). L’étude précise également que 32 % des employés de bureau français ont déjà utilisé des outils d’automatisation dans le cadre de leur travail. Parmi ceux qui ont utilisé des outils d’IA et d’automatisation dans le cadre de leur travail, 71 % déclarent que cette technologie améliore déjà leur productivité. Les tâches pour lesquelles les employés de bureau voient le plus de valeur ajoutée de l’IA aujourd’hui sont : l’automatisation des flux de travail (47 %), l’aide à la rédaction (42 %) et le résumé de contenus (31 %).

Pourtant, si l’adoption de l’IA au travail accélère, la perception des employés français quant au potentiel de l’IA pour améliorer leur efficacité au travail met en lumière un paradoxe : 44 % d’entre eux se déclarent enthousiastes à l’idée que l’IA remplace des tâches de leur emploi actuel, 23 % sont dans l’expectative et 33 % se disent préoccupés par cette même idée (6 points de plus que la moyenne mondiale). Une certaine frilosité peu étonnante au regard du peu de consignes émises par les entreprises sur l’utilisation de l’IA.

De leur côté, les dirigeants français expriment le souhait que l’intégration de l’IA dans les activités de l’entreprise permette de mettre l’accent sur la stratégie plutôt que sur les tâches routinières. Parmi les avantages cités figurent la prise de décision fondée sur des données, la réduction des coûts, l’augmentation de l’efficacité et de la productivité des employés, l’innovation des produits et services, ainsi que l’amélioration de l’expérience client.

Les conclusions du Work Relationship Index soulignent donc que l’IA représente une opportunité importante pour transformer les dynamiques de travail et favoriser un environnement plus serein et productif pour tous. Cependant, l’incertitude persiste quant à la meilleure manière d’utiliser l’IA et d’en tirer pleinement parti, avec 42 % des employés ne sachant pas quand utiliser l’IA au travail et 41 % estimant ne pas être correctement équipés pour exploiter son potentiel. Les dirigeants ont un rôle crucial à jouer en sensibilisant et en formant les employés aux opportunités offertes par l’IA, afin de les accompagner vers une meilleure relation au travail et une utilisation optimale de cette technologie.

« L’IA représente une opportunité importante pour transformer nos dynamiques de travail et favoriser un environnement plus serein et productif pour tous, explique Dave Shull, président de HP Workforce Solutions au sein de HP Inc. Pour permettre une meilleure compréhension et acceptation de cette technologie et s’assurer que les employés comprennent comment en tirer parti, les chefs d’entreprise doivent les accompagner au potentiel de l’IA. »

Les dirigeants doivent donc communiquer de manière transparente sur les opportunités offertes par l’IA et accompagner les employés en les formant sur la manière d’intégrer cette technologie dans leur travail, afin de les faire gagner en efficacité et améliorer leur relation au travail. Les dirigeants doivent orienter les employés sur la manière d’intégrer l’IA en entreprise, en leur fournissant des directives claires sur son utilisation.

« La majorité des personnes qui utilisent l’IA et l’automatisation commencent déjà à constater des gains de productivité, mais les données indiquent que le fait de ne pas fournir de conseils ou d’instructions sur l’IA peut empêcher les employés de l’essayer. Si vous cherchez à préparer votre personnel à la révolution de l’IA, vous pouvez commencer par fournir des directives sur la façon dont elle peut être utilisée au travail », abonde Christina Janzer, vice-présidente senior en charge des études et de l’analytique chez Slack, à la tête du Workforce Lab de Slack.

Sur ce point, le Work Relationship Index indique que l’incertitude persiste quant à la meilleure manière d’utiliser l’IA et d’en tirer pleinement parti. Ainsi, près de 2 employés sur 5 (42 %) ne savent pas quand utiliser l’IA au travail, 41 % estiment ne pas être correctement équipés pour exploiter le potentiel de cette technologie et 73 % des dirigeants et 66 % des knowledge workers plaident pour une formation adaptée sur l’utilisation de l’IA. Les organisations doivent répondre à ce besoin en offrant à leur équipes les moyens d’adopter les technologies de l’IA.

« À travers le monde, les knowledge workers attendent de leurs responsables qu’ils leur montrent comment exploiter efficacement le potentiel de l’IA. Les chefs d’entreprise doivent se saisir des opportunités offertes par cette technologie pour accompagner leurs employés vers leur réussite professionnelle », précise Stella Low, Chief Communications Officer, HP Inc.

En conclusion, l’IA est clairement identifiée comme un outil clé d’amélioration de la relation au travail, mais les dirigeants ont un rôle essentiel à jouer dans la sensibilisation, la formation et l’accompagnement des employés pour transformer positivement les dynamiques de travail.


* L’enquête a été menée en ligne par Edelman Data & Intelligence (DxI) pour HP entre le 9 juin et le 10 juillet 2023 dans 12 pays : États-Unis, France, Inde, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Australie, Japon, Mexique, Brésil, Canada et Indonésie. HP a interrogé 15 624 personnes au total : 12 012 knowledge workers (environ 1 000 pour chaque pays), 2 408 décideurs informatiques (environ 200 pour chaque pays) et 1 204 chefs d’entreprise (environ 100 pour chaque pays).

** L’étude réalisée par le Workforce Lab a interrogé 10 281 employés de bureau aux États-Unis, en Australie, en France, en Allemagne, au Japon et au Royaume-Uni entre le 10 et le 29 janvier 2024.

*** Travailleurs qui mobilisent principalement leurs facultés cognitives, relationnelles, communicatives, en collaboration avec d’autres travailleurs et/ou avec des machines dans le cadre de leur activité professionnelle.