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Investissements en immobilier d’entreprise : pas de reprise au 1er trimestre 2024

Immobilier d’entreprise : des volumes investis toujours en forte baisse sur un an glissant

Ce dernier évalue d’ailleurs le montant investi au titre du 1er trimestre à 2,7 Md€. Soit, selon les calculs de BNP Paribas RE, une contre-performance de seulement -40% sur un an glissant. Laquelle masque une nouvelle fois, souligne le conseil, « de grandes différences selon les typologies d’actifs ». Les bureaux restent en effet les principaux « coupables » du repli du marché. Selon BNP Paribas RE, le niveau de leurs transactions, à 676 M€, a baissé de 65% sur un an glissant. A l’inverse, les classes d’actifs hôtellerie et logistique enregistrent un très net rebond des volumes échangés. L’hôtellerie, grâce à deux transactions significatives « de plus de 200 M€ », se positionne à la première place au 1T 2024, avec un volume global de 953 M€. Et une progression, sur un an glissant, de +51%.

Bureaux en berne, mais rebond des transactions sur les segments de l’immobilier hôtelier et logistique

Le segment des entrepôts fait encore mieux. Avec un volume évalué par BNP Paribas RE à 503 M€, il bondit de +81% sur les 12 derniers mois. Une progression également attestée par CBRE, qui évalue quant à lui l’ensemble des sommes investies dans les actifs industriels et logistiques à plus de 670 M€. Soit, selon ses calculs, une hausse annuelle de 13%. Tout n’est pas rose pour autant. Car « la persistance des contraintes conjoncturelles impacte le marché des utilisateurs », constate Pierre-Louis Dumont, directeur exécutif Agence I&L France de CBRE. Ces contraintes « freinent les prises de décision ». La « prudence reste donc de mise »… Mais le secteur « I&L » bénéficie toutefois d’un « vent d’optimisme mesuré », selon CBRE.

La reprise du segment de l’immobilier logistique pourrait intervenir plus rapidement que prévu

Les « nouvelles conditions du marché » ont en effet conduit à « un nouveau plancher de valorisation ». Acceptée à la fois par les vendeurs et par les acheteurs, estime le conseil en immobilier d’entreprise. De ce fait, le marché, dominé par les acteurs core+, « remobilise » désormais quelques acteurs core. Qui, attirés par la reconstitution de la prime immobilière, pourraient réanimer plus tôt que prévu le niveau des transactions. Petit bémol, toutefois, en termes de rentabilité. Le réajustement à l’œuvre sur le marché des utilisateurs de bâtiments logistiques « participe à la normalisation du rythme d’évolution des loyers », selon Pierre-Louis Dumont. Après « deux années de croissance record », les valeurs locatives semblent donc désormais progresser « de manière plus mesurée ».