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Directeur immobilier, asset manager, broker : quels sont les salaires dans l’écosystème immobilier ?

Afin de fournir une vision globale des rémunérations pratiquées dans le secteur, le cabinet de recrutement Fed Immobilier publie son étude de rémunération en 2023. Les résultats collectés démontrent une différence notoire de dynamique entre les niveaux de rémunération en Ile-de-France et en Régions.

Où en sont les salaires dans le secteur de l’immobilier professionnel ? Pour ébaucher une cartographie des niveaux de rémunération pratiqués sur le territoire français, Fed Immobilier, le cabinet de recrutement dédié aux professionnels du secteur, publie son étude de marché. Réalisée entre avril et mai 2023, elle donne les grandes tendances par grande famille de métiers, par fonction et par région*.

« Comme toute étude de rémunération, les fourchettes de rémunération indiquées sont des moyennes et sont à nuancer en fonction de plusieurs critères : secteur d’activité, taille de l’entreprise, management d’équipe, etc. », précise le cabinet. Constatant une différence notoire de dynamique entre l’Ile-de-France et les autres régions, tandis que les rémunérations au sein des régions non franciliennes étaient similaires, Fed Immobilier présente donc les tableaux de salaires scindés selon cette dichotomie séculaire Paris/Province.

Directeur immobilier : un marché en tension

D’après le cabinet, les directions immobilières franciliennes sont en tension et les entreprises subissent des restructurations importantes. Malgré ce contexte, celles-ci tentent de maintenir le cap et se tournent vers des secteurs plus transverses. « Les acteurs s’engagent à faire face aux défis environnementaux et déploient des politiques RSE. En 2023, les entreprises se concentreront sur des profils de responsable d’expansion notamment », souligne l’étude.

 

En région, le marché est plus ou moins similaire à celui du marché francilien. Les directions immobilières ont conscience des baisses d’investissement de ce début d’année en région et sont donc en quête de nouvelles opportunités. Elles redoublent d’efforts pour s’adapter aux défis immobiliers de 2023. La croissance urbaine, le développement durable, la transformation numérique ou encore l’émergence de nouveaux quartiers ou zones de développement, auront un impact sur les directions immobilières des autres régions. Par conséquent, elles devront suivre ces tendances pour prendre des décisions éclairées sur les acquisitions, les investissements et la gestion des biens immobiliers. « Côté recrutement, les entreprises devront miser sur les profils en expansion et en exploitation pour mener à bien leurs projets », abonde FED Immobilier.

Gestion d’actifs et transaction : stabilité et prudence

Selon Fed Immobilier, le marché est globalement stable en 2023 sur les métiers de la gestion d’actifs après deux années de bouleversement post-covid. Les acteurs du marché (brokers, foncières) ont su s’adapter et proposer des solutions innovantes et stratégiques en lien avec les nouvelles habitudes de travail (coworking, flex office, télétravail).

En revanche, l’étude note que certains peinent à s’aligner aux exigences salariales des candidats qui font plus que jamais gonfler les enchères en matière de rémunération. Les candidats, en position de force sur ces métiers, attendent de leurs employeurs de la flexibilité au travail (horaires, accessibilité, équilibre vie professionnelle / vie personnelle), mais aussi des conditions agréables (travail en équipe, déplacements sur le terrain, qualité de service). Dans ce contexte particulier, les entreprises investissent dans les métiers du property management et du côté de la gestion technique.

En Régions, la demande est présente, mais la prudence adoptée par le marché du neuf (promotion immobilière) influe sur les embauches de toute la branche immobilière. Les métiers du property, de broker ou encore de la gestion technique sont donc touchés. Le métier d’asset manager est très peu représenté et les autres métiers sont encore un marché de niche. La plupart des structures qui recrutent en gestion d’actifs sont des antennes régionales de groupes (BNP Paribas Real Estate, Arthur Loyd…) ou bien des foncières de taille moyenne. En raison de l’attentisme du marché, les mobilités et départs se font plus rares cette année et en résultent donc moins de création de postes.

Certains métiers nécessitent d’embaucher et former des jeunes diplômés car le marché est très tendu pour séduire des profils expérimentés, notamment sur le poste de consultant immobilier d’entreprise (broker). Quant au property management et la gestion technique, ces postes sont convoités par des profils issus de la gestion locative ou du syndic. « L’enjeu pour 2023 pour ces acteurs, employeurs comme candidats, est d’élargir son spectre d’attentes et de recherche : l’inflation des salaires, les pénuries de candidats et les difficultés économiques attendues en immobilier auront pour effet de ralentir ou inhiber certains projets de recrutement », analyse Fed Immobilier.


* Les rémunérations sont indiquées en salaires bruts annuels fixes.